Épreuve de Montage Technique Artistique

Les conseils que je vous donne m’ont été donnés par des anciens, disparus aujourd’hui et par des MOF ayant réussi le concours avant moi, ils m’ont été transmis lors d’entraînements, je les en remercie.
Pour maîtriser l’excellence, l’aide d’un MOF vous sera d’un grand secours. Le MOF a une charte en 10 points, le 9ème demande à aider ceux et celles qui désirent se présenter au concours, il est la pour vous assister, vous accompagner, mais ne pas s’imposer.

Voici des conseils qui n’engagent que moi, je ne dis pas que j’ai raison. Chaque formateur peut vous apporter un renseignement différent, il peut y avoir plusieurs solutions techniques a un seul problème, ce qui est très enrichissant, à vous de faire le choix.

Montage Technique Artistique

01) Montage, Technique, = ce sont les procédés et les méthodes propre à un métier, dans notre métier c’est la courbe qui en est la base, la forme de référence, il faut tout faire courbe, aucune partie raide. Votre création doit avoir une suite de courbes.
Artistique, votre montage doit au premier regard avoir un beau visuel, agréable à l’œil, qui accroche le regard, la vue d’ensemble doit être esthétique, la plus élégante, la plus artistique possible, une belle harmonie de courbes, de C, de S, qui sont les fondements dans le métier de la coiffure.

02) Cette épreuve demande de votre part la création d’un MTA sur modèle, au départ chevelure mouillée, formant comme une sculpture dans un temps de 60 minutes. C’est la tête qui dirige la main, le travail du mental passe avant le travail de la main, la réflexion doit précéder l’action.

03) Les conseils portent en premier sur le buste puis en deuxième partie sur le modèle. Dans un premier temps il faudra réaliser votre montage sur le buste et lorsque votre création aura pris forme en second temps sur votre modèle.

04) Votre création doit commencer par la pensée, le mental, par l’inspiration vous devez penser à une forme, à un volume, à un mouvement, c’est la tête qui dirige la main, il faut impérativement, bien réfléchir avant d’agir, ce sentiment premier devient votre point de départ.

05) A l’intérieur de votre montage vous allez devoir le garnir de boucles plus ou moins plates, grosses ou décollées, sur champ, de boucles copeaux, d’arêtes, de mouvements, de vagues, de crans, etc.Vous avez une grande liberté de création.

Les grands principes

06) La conception se fait par l’application des principes suivants, la répétition, l’alternance, la symétrie, la progression, le rayonnement, le volume, la surface, les lignes, il suffira de les combiner plus ou moins entre eux pour créer votre montage.

07) La répétition = chaque élément peut être en nombre, tous uniformes, identiques c’est de la répétition, répétition égale ordre, rythme.

mise en plis technique

08) L’alternance = c’est le contraste, entre ce qui se répète et ce qui varie, elle apporte de la variété, du charme pour mettre en saillie les différentes formes, elle est un des moyens de rendre l’unité plus forte, la variété des parties crée l’unité de l’ensemble.

mise en plis technique

09) La symétrie = votre montage peut avoir une forme symétrique ou asymétrique.

mise en plis technique

10) La progression = elle peut être croissante ou décroissante, c’est la forme la plus esthétique, la progression douce met en mouvement tout en gardant une unité, une vue d’ensemble.

mise en plis technique

11) Le rayonnement = part d’un point central et forme des rayons, dès que l’on s’approche du centre, le travail demande une grande précision pour donner de la grâce au rayonnement curvilignes.

mise en plis technique

12) Le volume = quel volume dans l’espace, est-il central, déporté, en avant, en arrière, sommet, nuque. Chevelure plate avec un angle de décollement réduit pour les boucles ou actif avec un angle plus ou moins important pour les copeaux. Votre montage doit se présenter en trois dimensions avec du volume et des creux de vagues.

mise en plis technique

13) La surface = permet de délimiter des surfaces plates sur le cuir chevelu, quelle importance allez vous donner à chaque figure.

14) Les lignes = pas de droite mais des lignes, des séparations courbes, des arcs de courbe, ou des lignes brisées, avec des lignes perpendiculaires, parallèles.

mise en plis technique

15) Une fois que le volume et la forme sont déterminés mentalement, le dessin est le point de départ, papier, crayon, vous devez réaliser un plan comme le ferait un architecte pour la construction d’une maison, il faut dessiner une tête, de dos, des côtés, le dessus de tête, de face.

16) Sur ces dessins vous devez réaliser par un trait continu la forme extérieure et le volume général de votre désir. Cette forme et le volume général doit se retrouver sur toutes les faces de la tête de façon précise en une seule ligne continue qui doit toujours être juste, au bon emplacement, contrôlée sous n’importe quelle partie de la tête.

17) Ensuite pour chaque croquis, indiquez simplement dans le volume par quelques flèches le sens que vous désirez donner à la chevelure.

mise en plis technique

18) Une fois les sens indiqués, vous allez tracer les grandes séparations de votre montage. Sur votre croquis vous allez tracer des lignes courbes, elles vont délimiter, séparer deux zones de montages différents ayant chacune un sens, une direction précise.

19) Le tracer se comprend comme la trace des pas dans la neige, on voit une ligne que l’on peut suivre séparant un ensemble et donnant deux parties.

20) Grâce au tracé vous allez avoir plusieurs zones, d’un côté, de l’autre, de la nuque, du sommet de tête, du vertex, de la partie frontale, le nombre de zones n’est pas défini, libre à vous de choisir.

21) Porter maintenant un dernier regard sur vos dessins pour bien les enregistrer, ils vous donnent les zones en nombre et en surface précises ainsi que le sens du montage en accord avec votre désir initial.

mise en plis technique

22) Peut-on réaliser un montage sans vraiment de méthode, à l’inspiration, oui, mais il faut que celle-ci soit bien présente le jour de l’examen, à l’inverse un montage étudié réalisé avec ordre méthode et discipline permet de faire un montage précis dans le temps imparti car celui-ci étant réduit il ne faut pas se tromper de chemin, la sonnerie finale sera intraitable.

Du dessin au buste

23) Les avantages du buste, il est disponible à tout moment de la journée, ne sachant pas encore la bonne marche à suivre pour la réalisation du montage, vous êtes en pleine recherche ? c’est une période d’essais, d’erreurs, un passage normal qui peut durer plus ou moins longtemps. Le buste a le temps il peut être abandonné et repris à tout moment.

24) Les inconvénients du buste, la qualité de la chevelure, sa masse, son implantation, le volume de la tête, etc., vous donnent de faux résultats sur votre réalisations car une vraie chevelure peut réagit tout à fait différemment.

25) Sur le buste, le travail de recherche est long et fastidieux, la créativité naît d’un travail acharné, ce travail est utile. Il faut faire un travail de solitaire. Le seul moyen d’apprendre c’est par l’expérience et les erreurs. avant de passer sur le modèle.

26) Commencez un montage sur le buste d’entraînement avec les cheveux mouillés, vous allez commencer à reproduire par le tracé les zones de montage. Le tracé sert de charpente à votre montage.

27) Le placé. Exemple = entre les gros murs, l’architecte va placer des galandages en nombre et en positions libres suivant le désir, c’est la même chose pour le buste, le tracé donne la position des gros murs et les galandages sont placés dans les surfaces que vous avez déterminé.

28) A l’intérieur des zones délimitées vous allez placer les mèches de cheveux que vous avez coiffées dans la forme que vous avez déterminée. Cela s’appelle le placé.

Coupe du buste

29) Au début votre buste aura trop de longueurs, d’où des problèmes. Coupez faiblement car vous êtes en recherche de forme, de volume, et les cheveux ne repoussent pas. Il vaut mieux recommencer à chaque entraînement que de faire trop court la première fois.

30) À chaque entraînement coupez légèrement, plus l’association (montage, coupe) sera précise plus il sera possible pour vous de faire un beau montage.

31) Chaque mèche sera placée, courbée, arrondie, pour en faire une boucle, un mouvement, un cran, etc. ou pour obtenir un copeau avec une belle mèche ruban, large, cohérente, posée dans une direction précise donnée par votre imagination.Vous êtes en train d’ajouter de l’artistique à votre technique.

32) Pour développer votre habileté manuelle, vous devez faire des exercices simples, réalisez des boucles, des copeaux, des petits, des moyens, des gros, dans un sens, dans un autre, l’un sur l’autre etc., du cran direct, des vagues, des vrilles, des mèches entrelacées, des mouvements, toutes sortes de courbes sur une zone du buste, l’objectif est de savoir réaliser un maximum de formes.

33) Ce travail n’est pas une perte de temps bien au contraire, il vous apporte de l’habileté qui vous servira plus tard pour faire évoluer facilement votre montage.

Gel

34) Les formes travaillées à l’eau ne peuvent pas tenir dans les formes espérées, il faut vous aider par l’ajout d’un additif, d’un gel qui doit encoller, maintenir, fixer les mèches dans la forme que vous avez décidé. Tester plusieurs gels.

35) Des cheveux trop mouillés diluent le gel ce qui apporte une faiblesse dans la tenue du montage. Il faut imprégner les cheveux de gel, mais aussi les racines.

36) Chaque gel a des qualités différentes avec une fixation plus ou moins forte, à séchage plus ou moins rapide, vous allez devoir faire un choix.

37) Le gel doit être appliqué minutieusement sans oublier une seule partie, application simple mais pas anodine, elle n’est pas sans importance bien au contraire. Il peut être appliqué au pinceau, au doigt, ou au peigne.

Début de réalisation

38) Chaque mèche placée à l’endroit voulu peut être fixée par une ou plusieurs pinces ou des épingles neige. Le placement de chaque mèche devient du domaine de l’artistique, de votre création.

39) Faire de même pour chaque section ce qui vous donnera à la fin un montage final, toutes les zones étant travaillées, attachées, celles-ci doivent montrer un mariage, une connexion entre elles, une continuité de lignes courbes.

40) Chaque zone ne doit pas être un montage parcellaire, il fait parti d’un ensemble, d’un montage global.

41) Au départ le montage peut être un échafaudage de pinces que vous réduirez progressivement, pensez que ce n’est qu’un prototype de montage, qui n’est pas une image parfaite, la perfection ne peut venir que plus tard.

42) Un montage doit se lire, une phrase, un livre on un début et une fin. Pour un montage cela est identique, un début et une fin de lecture, il doit y avoir une suite dans les mouvements courbes, dans l’orientation des cheveux, dans la direction des racines, dans la progression des volumes, petit, moyen et gros.

43) Un montage doit comporter une zone phare, zone qui doit attirer le regard, l’arrêter, zone d’originalité, de créativité, le reste du montage doit servir à la mettre en valeur, la simplicité conduit au sublime par des lignes épurées, pures.

44) Le concours demande un travail de grande qualité, l’aspect général est primordial mais les détails ont autant de valeur et ce sont eux qui vont prendre le plus de temps.

45) Analyser chaque mouvements, tout doit être étudié, cette gymnastique intellectuelle est nécessaire et indispensable pour progresser.

46) Votre montage peut ou non vous plaire, le tracé ne vous convient pas, la zone déterminée est trop petite ou trop importante, mal orientée, pour le placé les surfaces mal positionnées, modifiez, changez, vous avez toutes les possibilités de changement mais toujours en gardant votre idée première.

47) En dépit d’une méthode, d’une discipline, un inattendu peut se produire en cours de montage, une erreur de séparations (ou autre), peut vous déstabiliser, le désespoir, la perte de moral ne doit pas vous dérouter ni vous faire abandonner, au contraire cela doit vous servir pour vous faire progresser.

48) Profitez en pour innover, il faut continuer votre montage, bien ou mal, l’erreur est faite, elle va vous obliger à vous affirmer, vous confirmer dans vos compétences, elle doit vous être bénéfique, elle vous prépare si le jour de l’examen un problème survient vous saurez réagir et le surmonter.

49) Votre création doit créer une dynamique au regard, son cheminement doit passer par des parties actives, claires, et d’autres calmes, sombres, vides et pleines, gonflantes et plates. Une coexistence de principes opposés.

50) Cette alternance permet au regard de prendre du plaisir à voir votre coiffure, de l’égayer, l’œil est une fois attiré et après il se repose.

51) Une coiffure sublimée est épurée au maximum, de loin on voit l’ensemble, de prêt on voit tous les détails.

52) Vous devez faire de la visualisation, (dictionnaire = rendre visible vos désirs). Plus votre création sera réfléchie, bien pensée, plus il sera facile de la reproduire mentalement. Le but c’est le processus, le chemin à atteindre. Il faut passer en revue toutes les étapes de votre montage.

53) La visualisation consiste à se représenter comment la coiffure sera une fois terminée, un film d’images positives. Créer c’est se lever avec le problème, prendre son petit déjeuner avec lui, l’emporter dehors, dîner, se coucher avec lui.

54) Au début ne pas faire un montage très soigné, mais travailler grossièrement, il faut chercher un montage général, puis à chaque entraînement améliorer, affiner votre montage pour le rendre de plus en plus élégant.

Entraînements sur le buste

55) Vos devez planifier vos entraînements, une fréquence rapprochée vous fera gagner de l’habileté, de la qualité et des minutes. Même si vous ne faites pas un montage en entier, seulement une partie, vous devez faire tous les jours un entraînement, on ne prend que le temps que l’on s’accorde.

56) Pas d’à-coups dans vos entraînements mais de la régularité, le manque d’entraînement apporte une chute des compétences et a comme sanction l’échec, on paie toujours un manque d’entraînement. En cas de problèmes, étudier l’étape antérieur, c’est elle qui est souvent la responsable.

57) Réaliser un MTA sur un buste, puis sur un deuxième buste recopier le premier en l’améliorant, puis recommencer sur le premier chaque fois en améliorant et ainsi de suite. Travaillez de façon très méthodique, ordre, méthode, discipline, pour perdre le moins de temps possible.

58) Recommencer, recommencer, recommencer c’est le facteur et de loin pour la réussite, c’est le nombre d’entraînement qui fait progresser, la progression se fait pas à pas. Les automatismes ne peuvent venir que si faites toutes les fois les mêmes grandes lignes.

Minuterie

59) Au début le montage se fait sans la minuterie, il faut un grand nombre d’entraînement pour commencer à penser au temps. La minuterie ne doit pas vous obséder, dés que votre montage va prendre forme elle doit être consultée car le facteur temps peut vous obliger à transformer votre montage.

60) Le gain de minutes se fait dans l’étude des détails. Il faut étudier chaque geste, chaque séparation, le temps d’application du gel, le lissage, le nombre de copeaux, etc.. pour voir ou vous pouvez gagner du temps. Ce n’est pas le tout qu’il faut modifier mais les détails inutiles.

La précision du geste permet de gagner du temps.

61) Vous devez être efficace, précis, ne pas répéter plusieurs fois le même geste, la même séparation. Recommencer plusieurs fois c’est du temps de perdu. A la longue vous allez acquérir des automatismes et une maîtrise de vos gestes pour une plus grande rapidité.

62) Quelques minutes avant de commencer votre montage, isolez-vous mentalement, concentrez vous, faites le vide de tout ce qui vous entoure et commencez une visualisation positive, représentez vous le bon déroulement de votre montage, voyez vous réaliser les séparations, les boucles, les copeaux etc.

Montage

63) Le départ de votre montage doit être très précis, une erreur dans le départ peut déstabiliser votre Tracer ainsi que vous-même, il ne faut pas vous affoler et continuer en créant plus ou moins. On apprend des erreurs pas des réussites.

64) Votre montage doit montrer du relief, du contraste, de l’harmonie, plus les dégradés seront importants, plus l’ensemble sera joli, petit, moyen, gros, dans tous les domaines, boucles, copeaux, vrilles, mouvements, etc. en diamètre, en épaisseur.

65) La cohésion de votre montage doit être d’une ordonnance parfaite, c’est l’union entre toutes les parties d’un tout. Il faut régulièrement prendre du recul sur votre montage pour voir l’esthétique générale de celui-ci. Un beau montage ce n’est pas cinquante mouvements.

66) Une fois votre montage trouvé, changez le moins possible, cherchez à réaliser la même réalisation chaque fois, calculez le nombre de pinces que vous avez utilisées, le nombre de copeaux, des repères pour leurs emplacements, les crans, etc..

67) Travaillez avec des photos, entre le regard sur votre travail et la photo papier il y a une grande différence, celle-ci est cruelle et ne laisse rien passer.

68) Votre montage sera noté avec une vision de loin et une vision de près, sur l’artistique, la technique. Ce doit être l’excellence dans tous les domaines. La progression se fait par palier.

Séparations

69) En réalisant le Tracer, la chevelure est séparée en quelques grandes zones. Soyez précis dans le départ de chaque Tracer, prenez des repères avec le visage, les sourcils, les oreilles, les tempes, de façon à réaliser à chaque entraînement le même tracer.

70) Les séparations donneront dans le Placer un grand nombre de formes géométriques, suivant votre montage elles auront des formes variées, formant un réseau sur le cuir chevelu.

71) En réalisant le montage éviter trop d’espace entre les séparations, risque de trou impropre à la cohésion du montage, un montage doit avoir une cohésion.

Racines

72) Les racines sont le support, la fondation, le pied de toutes formes, c’est pour cette raison qu’elles doivent être bien peignées, bien parallèles, très propres, nettes, dans la direction voulue.

73) Les racines donne la direction pour les longueurs, qu’elles soient coiffées en copeaux en crans etc. les racines sont toujours jugées avec une grande attention.

74) Un copeau, un cran, ou toute autre forme c’est toujours un tout, racines et longueurs coiffées dans un sens précis. Des racines mal peignées suivi d’un beau copeau apporteront qu’une non réussite.

76) Si vous désirez faire une ou plusieurs attaches celles-ci ne doivent pas se voir, les racines ne doivent pas être tirées droites, les faire courbe dans un sens pivotant.

Copeaux

77) La boucle est plate, le copeau est un ruban large, cohérent, lisse, plus ou moins ouvert, minutieusement coiffé autant de l’intérieur que de l’extérieur. Réalisé par un repassage de la mèche sur toute sa longueur, des racines jusqu'à la pointe, entre les doigts.

78) Le copeau doit représenter une bobine de fils, les cheveux doivent être tous bien parallèles, de la racine à la pointe, ils ne doivent pas se chevaucher les uns sur les autres.

79) Il faut écraser avec le doigt les racines sur le cuir chevelu, imprégner de gel, ce qui fait un pied solide, pour l’enlever, ne pas le lever, mais légèrement le faire pivoter, le tourner sur lui-même dans le sens du montage, sinon on peut décoller les racines collées sur le doigt.

80) L’écrasement des racines peut aussi se faire avec la queue du peigne a tige.

81) Un copeau n’est jamais seul mais toujours associé a d’autres, formant un groupe orienté dans une direction avec un ordre et avec des grosseurs précises, pour former un ensemble artistique.

82) Au début de vos entraînements faire des copeaux de petit diamètre, puis après plusieurs entraînements, en progressant dans votre habileté, les réaliser de plus en plus ouverts.

83) Pour la beauté de votre montage, il faut un véritable contraste dans la réalisation des copeaux et ce de par leur grosseur, taille, diamètre, nombre, plus le contraste sera important plus cela sera joli.

84) Plus la base du copeau sera large plus il faudra soigner le lissage de la mèche, car vous risquez d’avoir des problèmes de netteté, de chevauchement des longueurs, ainsi que des problèmes de tenue vu la masse des cheveux.

85) Exemple = une technique entre plusieurs autres pour réaliser un copeau classique.
Déterminer une surface sur le cuir chevelu, base du copeau.
Appliquer du gel sur le cuir chevelu et sur les longueurs.
Après avoir peigné la mèche de la racine à la pointe, sans lâcher la mèche.
De l’autre main avec le pouce ou la queue du peigne à tige, écraser les racines sur le cuir chevelu, ne plus bouger.
Reprenez la mèche, la lisser fortement entre l’index et le majeur dans un sens montant pour en faire un ruban large.
En arrivant vers la pointe ne pas lâcher la mèche.
La queue du peigne à tige posée sur le cuir chevelu doit maintenir les racines.
Descendre le ruban pour le poser sur les racines, sur la base, dans le gel.
Ce qui forme un rond, un copeau.
Sans lâcher le ruban sortez la queue du peigne a tige des racines puis rentrez la queue du peigne dans le copeau.
Appuyez fermement la queue du peigne à tige sur le cuir chevelu, emprisonnant la pointe du ruban sur les racines.
Rien ne doit bouger.
Ne pas enlever le peigne à tige, laissez-le appuyer sur les racines.
De l’autre main passer l’index dans le haut du ruban et soulever le très fortement.
Il doit y avoir opposition entre les deux forces, une en bas, queue du peigne, une en haut, le doigt qui soulève.
Ce qui a pour but de fixer les pointes du ruban dans les racines.
Détail important, l’index en haut du ruban ne doit pas se plier il doit rester bien raide, droit. S’il se plie, on plie aussi la largeur du ruban.
Relâcher lentement la tension sans sortir le doigt, un beau rond apparaît.
Retirer la queue du peigne à tige.
Passer-la entre le ruban et votre doigt, pour détacher votre doigt, car par la pression il est adhérent, collé sur le doigt.
La queue du peigne à tige doit remonter de l’intérieur du ruban jusqu’à votre doigt.
Retirer votre doigt, sortir la main et le peigne à tige, le copeau tient sur sa base donnant une forme très ronde.
Poser la pince sur la base.

86) Si votre mèche est longue, déterminer la grosseur voulue de votre copeau, en lissant le ruban arrêtez-vous en chemin, au diamètre voulu, poser le ruban sur le cuir chevelu et suivez le même déroulement des opérations, ce sera à la fin que vous incorporez les longueurs à l’intérieur du copeau en veillant à la bonne ordonnance des cheveux.

Les crans

87) Les crans doivent être larges, ils doivent être creusés dans leur courbure avec une côte haute.

Les pinces

88) Posez les pinces de façon précise, c'est-à-dire dans le pied des copeaux. Des pinces posées au dessus du pied, sont flottantes et peuvent amener une fragilité de l’assise.

89) Pour les cotés et la nuque une pince, la tête en bas, aura tendance à tomber, la tête en l’air, la pince a moins de risque de descendre et de défaire votre travail.

90) Suivant la disposition des pinces on peut voir la direction, le dessin du montage.

91) A la longue les pinces vont devenir collantes, nettoyer-les régulièrement.

92) Sur le buste, dès que la forme générale de votre montage vous plaît, passer rapidement sur le modèle, le plus tôt possible est toujours le mieux.

Du buste au Modèle

93) Deux sortes de modèle, le modèle de la rue et le modèle d’examen. Au début de vos entraînements le modèle de la rue peut très bien convenir. Modèle d’apprentissage, qui peut avoir une mauvaise longueur, une densité moyenne, etc. idéale pour vous faire la main.

94) Le temps du modèle est précieux, n’usez pas du temps qu’il vous donne, que tout soit prêt dès son arrivée pour vous occuper de lui tout de suite et qu’il connaisse la durée de sa présence.

95) Après quelques entraînements il vous faut trouver un modèle d’examen avec une bonne chevelure, étudier sa masse, la qualité des cheveux, les épis, les pointes d’implantations, etc. mais aussi et cela est très important quelle soit disponible.

98) Rapidement vous devez avoir son consentement sur les changements de longueurs, de couleurs, et avoir son accord pour sa présence le jour de l’examen.

99) Il faut du courage au modèle pour supporter les entraînements, le temps passé sur le fauteuil et aussi de ne pas pouvoir être libre de sa chevelure, car ce sont vos désirs de longueurs, de couleurs, qui sont prioritaires, et à la fin il ne reçoit pas de diplôme.

100) Tout dans la vie s’use, une lassitude peut gagner le modèle, au début le voir de temps en temps mais en s’approchant de la date de la sélection, il faut travailler sur lui constamment.

101) Le modèle peut vous faire échouer, la veille de l’examen il vous annonce qu’il ne viendra pas, tout vos efforts s’écroulent. Soyez prévoyant, un deuxième modèle de secours est indispensable et cela pour chaque épreuve.

102) Si un jour votre modèle est indisponible, l’entraînement doit quand même se faire, le buste est là, comme en cours de journée au salon quand vous avez un trou dans vos rendez-vous.

103) Les entraînements répétitifs avec votre modèle vont lui apporter des observations, des réflexions sur votre façon de réaliser la coiffure, ainsi que sur votre forme, il faut l’écouter.

104) Tous les conseils pour le buste se reportent sur le modèle, avec peut-être certaines modifications car il doit y avoir entre votre montage et le modèle des harmonies nécessaires et même indispensables, il doit être adapté au visage.

105) Le montage du buste terminé ne pas le démonter car c’est le modèle à reproduire. Il vous permet de bien vous rappeler de tous les détails, les séparations, c’est pour cette raison que sa présence vous sera d’un grand secours pour faire le transfert du montage sur votre modèle.

106) Il y a des différences importantes entre le buste et le modèle, elles sont en grand nombre, nouvelle chevelure, implantation, densité, épis, volume de la tête, de la forme du visage, la longueur du cou, etc.

107) Le tracé sur votre modèle risque d’être plus ou moins différent du prototype au modèle tout est plus ou moins à repositionner. A l’intérieur d’une zone le placé va aussi se modifier, il sera précis qu’après plusieurs entraînements.

108) Le point de départ et le point final d’un tracé doivent être précis, prenez des repères vis à vis de l’œil, des sourcils, de l’oreille, de la mâchoire, de la pommette, des pointes d’implantation, d’un épis etc., et à chaque montage recommencer toujours les mêmes repères.

109) Par votre initiation sur le buste vous avez acquit une bonne vision de votre montage. Le premier montage sur votre modèle est important car il va vous permettre de voir si il est en harmonie avec la forme du visage.

110) On ne travaille pas sur le modèle comme sur un buste, on a une attention particulière à la personne. Au début on ne reproduit jamais exactement la même forme, c’est à la longue après un grand nombre d’entraînement que les automatismes arrivent.

Coupe

111) Au début rapprochez-vous de la coupe du buste, toujours avec une marge de sécurité, laissez quelques centimètres de plus. Très régulièrement réduisez faiblement les longueurs et les épaisseurs car la chevelure pousse continuellement.

112) La coupe est en rapport avec la forme de votre montage, elle peut être irrégulière, non commerciale, bien prévenir votre modèle.

Gel

113) Obligation de mouiller la chevelure avant le départ de l’épreuve, si vous avez l’habitude de travailler sur une chevelure presque sèche vous avez la possibilité de sécher après le Top départ le jour de l’examen.

114) La chevelure de votre modèle n’est pas celle du buste, le gel peut ne pas vous convenir, ne soyez pas découragé si votre montage s’écroule rapidement, essayez d’autres gels. Attention certains gels peuvent modifier légèrement la couleur de la chevelure.

115) L’application de gel doit être précise dans la nuque, la peau étant souple en peignant on étire la peau, puis en la relâchant la netteté du départ des racines devient douteuse, il est souvent utile de contrôler.

116) Trop de gel peut certaines fois, ou à certains endroits apporter de la lourdeur et une mauvaise tenue à votre montage, il a besoin de durcir, votre modèle peut tenir le séchoir pour durcir une mèche.

117) Un gel peut convenir aux racines et un autre aux longueurs.

Couleur

118) Suivant les tendances ou votre goût ce qu’il faut surtout rechercher c’est une belle teinte brillante, qu’elle soit de couleur foncée ou de couleur claire, chercher à innover.

119) Attention aux changements de couleur dans les derniers moment, la chevelure peut mal réagir et vous déstabiliser.

Pinces

120) Vous devez éduquer votre modèle à vous donner les pinces suivant la façon qui vous est personnelle.

121) Le jour de l’examen pendant le déroulement de l’épreuve vous pouvez utiliser les pinces que vous voulez, mais à la fin du temps imparti vous devez faire un changement de pinces pour présenter aux jurés que les pinces données au début de l’épreuve.

Temps

122) Faites des entraînements de qualité sans temps, suivi d’entraînements de rapidité avec le temps imparti.

123) Il faut connaître le temps que vous mettez pour réaliser chaque partie de votre montage, le modèle est là pour vous l’indiquer, mais aussi prêt pour vous donner le temps restant.

124) Il faut finir 5 minutes avant le temps imparti pour contrôler si tout est bien en ordre,

surtout pour les endroits délicats, remettre du gel, ou de tout autre produit, redresser un copeau, une pince, etc.

La beauté du montage

125) La technique est contraignante, la beauté est subjective mais les deux peuvent très bien s’associer pour donner un beau montage artistique, tout en courbe, formant comme une sculpture. Toujours prendre un recul de 1 mètre 50 pour voir votre coiffure sous tous les angles.

126) À force d’être sur votre montage vous ne le voyez plus, une personne qui le découvre pour la première fois, peut vous apprendre par une remarque un détail que vous pensiez secondaire.

127) Votre création doit avoir l’aspect mouillé demandé par le règlement, il vaut mieux remouiller avec un brumisateur, on risque de mettre trop d’eau avec un pulvérisateur ce qui peut diluer le gel.

Jour de la sélection

128) Pour le jour de la sélection il faudra apprendre à votre modèle à bien se tenir sur le fauteuil, ne pas bouger, il doit s’asseoir au bout du fauteuil, être bien droit, sa présentation, son port de tête, le maquillage, sa tenue, tout a de l’importance. Ne pas suivre le regard du juré.

129) Expliquer au modèle de ne pas bouger la tête pour ne pas défaire le travail que vous avez réalisé surtout pour le bas de nuque, qu’il ne voit pas. Aux entraînements lui montrer souvent sa nuque, zone très fragile pouvant facilement se défaire.

130) La sélection peut vous angoisser, c’est un handicap, vos compétences acquises sont le reflet du nombre de vos entraînements. Le jour de l’examen votre envie de réussir et tellement grande que vos compétences vont décuplées.

131) Prévoyez une serviette mouillée pour vous essuyez les mains, ainsi qu’une rallonge électrique et une prise multiple sont très souvent utiles.

 

Prenez que ce qui peut vous aider, ce qui compte c’est votre réussite.
Je vous remercie de m’avoir lu.
Alain Ducher - Septembre 2022

 

Galerie photos

Les photos présentées ici ont été prises lors d'entraînements.